Esprit digital: Boris Peter

BORIS PETER

Le BIM n‘occupe pas encore une place assez importante aujourd’hui. Les premiers projets-pilotes avec la méthode BIM sont mis en œuvre en Allemagne mais ce sont des exceptions. La numérisation dans le secteur de la construction est l’objet de toutes les conversations car le gouvernement fédéral a reconnu le BIM en particulier comme une approche de solution aux problèmes de coûts et de délais pour des projets de grande envergure en Allemagne. Pour moi, ce n’est plus qu’une question de temps jusqu’à ce que les modèles de bâtiments s‘affirment en tant que normes.

Dans les processus interdisciplinaires de planification, la mise en réseau de toutes les informations pertinentes sur le projet dans une banque de données concernant le bâtiment, une planification sans collision de l’exécution grâce à un contrôle régulier des collisions, et des méthodes efficaces de communication peuvent être la clé du succès. Le BIM est alors important en tant que méthode de planification, mais il sera encore plus important de redéfinir les processus de travail existants, de se remettre à communiquer de façon plus directe au sein des équipes de planification sans être obligé de pratiquer un formalisme inutile et de tenir des réunions de planification inefficaces en grands groupes. En tant que méthode, le BIM peut être une impulsion pour le changement nécessaire et urgent de paradigmes dans le secteur du bâtiment.

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Chaque planification élabore des modèles techniques qui sont ensuite fusionnés pour faire des modèles de coordination et être contrôlés sur le plan des collisions. Dans le travail quotidien, les modifications de planification dans un processus numérisé ne sont plus communiquées au moyen d’annotations manuelles sur les plans en 2D dans des fichiers PDF ou DWG en 2D qui sont ensuite commentées ou intégrées sous la même forme, mais on envoie par exemple le déplacement d’une ouverture de porte dans un petit fichier en 3D qui ne contient que cette modification et peut être entré directement dans le modèle en 3D du bâtiment et vérifié visuellement dans le bâtiment. Cette modification peut alors facilement être acceptée, commentée ou refusée. Dans nos projets sous BIM, nous discutons directement sur l’écran avec les architectes et les concepteurs techniques. Il n’est donc heureusement plus toujours nécessaire d’être assis ensemble autour d’une table. Grâce aux systèmes modernes de conférence, on peut non seulement voir les interlocuteurs et leur parler mais on peut aussi se voir mutuellement sur les écrans. Cela ne représente pas seulement une économie de temps de trajets permettant donc de réaliser le projet de façon économiquement plus rentable, mais cela a aussi encore un effet positif sur l’empreinte carbone.

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Simplement de se lancer! Pour cela, de toujours procéder par petites étapes et de ne pas craindre l’investissement initial. Chez Knippers Helbig Advanced Engineering, dans un premier temps, nous avons utilisé pour un certain projet un logiciel compatible avec le BIM et acheté une licence. Il s’agissait d’abord à cette époque-là seulement de passer à un logiciel CAD de niveau élément. Entre temps, tous nos projets sont traités de cette façon, et même quand nos clients ne nous le demandent pas, nous testons quelque chose de nouveau pour chaque projet. De cette façon, nous sommes armés pour les projets futurs.

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Il sera essentiel que l‘interface entre les différents programmes fonctionne bien et que le marché reste ouvert. IFC peut être un format de données de ce type. Il sera également important que nous n’acceptions pas que nos processus pratiques de travail soient déterminés par le formalisme de normes étroites. Les règles doivent accorder un espace à l’auto-détermination.

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Nous continuerons à faire des croquis à la main dans les phases initiales de la conception, mais par la suite, nous regarderons tout sur le modèle en 3D. Nous superposerons sur une tablette la planification avec la construction réelle et nous pourrons ainsi corriger aussi les défauts sur le chantier. Beaucoup de nos processus se dérouleront de façon plus coordonnée et sans collision. Les composants seront fabriqués par des robots ou des imprimantes 3D directement à partir des données de planification et livrés par véhicules électriques pour le montage sur le chantier.